Association des Amis de Théo Varlet. 3ème partie

2ème partie

Ad Astra, le Bulletin des Amis de Théo Varlet

Pour mieux gagner l’attention du publique et aider à la cristallisation de l’association, Les Amis de Théo Varlet entreprend la publication d’un bulletin trimestriel dont le premier numéro paraît en avril 1935. On le dénomme Ad Astra, du titre du dernier recueil de poèmes cosmiques de Varlet. Voici un aperçu de son contenu tiré du journal Comœdia du 28 avril de ladite année:

Ciné-Comœdia. Supplement cinéma de Comœdia. Paris: Comœdia. Jean de Rovera directeur. 22e année, Nº 5720. 7 septembre 1928. Bandeau.

Le premier numéro vient de paraître. Il publie des vers et un émouvant inédit en proses de Théo Varlet: Le Miracle.

Il donne une bibliographie des poèmes, contes et romans du profond écrivain et une notice biographique.

Enfin, il adresse un pressant appel à tous ses amis et admirateurs, en leur priant d‘envoyer leurs cotisations – échelonnées de 20 à 500 fr. à François Dellevaux (…) qui offre sur demande à tout lecteur un spécimen de ce Bulletin”. (22)

Il sera de même lors de la parution du deuxième numéro d’Ad Astra, trois mois plus tard, en juillet 1935:

La Société des «Amis de Théo Varlet» publie le numéro 2 de son bulletin trimestriel: As Astra. On lit un appel aux amis, aux lecteurs, aux admirateurs du «grand poète cosmique», frappé à Cassis (Bouches-du-Rhône) par la détresse et la maladie. Puis les listes de la suscription provisoire ouverte pour lui en 1934. Enfin, la liste des membres de la Société définitive, en formation, qui sont déjà une centaine.

Avec de beaux vers de Théo Varlet, des extraits de presse et témoignages complètent les fascicules, en faisant mieux connaître «le très pur et très noble poète», «artiste autant que savant», «chantre génial du Cosmos», «plein de stoïcisme et d’humanité frémissante»”.(23)

Photo fontispice de Théo Varlet. La grande panne. Querqueville: l’Amitié par le livre, 1936. Le numéro quatre de février 1936 est accompagné d’un portrait que l’on dit «récent» mais qui a probablement été réalisé un ou deux ans auparavant. Il doit sans doute s’agir de la même photographie parue plus tard, en septembre de cette même année, lors de la réédition de La grande panne par l’Amitié par le livre. On y voit un Théo Varlet qui a beaucoup perdu de sa force et de sa fierté naturelle, au regard plongé dans les profondeurs de ses propres pensées. C’est la représentation du debout de la fin d’une vie ruinée par la fatigue dû au surmenage et la maladie.

Fondé en 1933 par Camille Belliard (24), L’Amitié par le livre avait pour but de venir en aide aux écrivains et aux artistes victimes de l’adversité. Les ouvrages étaient mis en souscription et le produit de leurs ventes intégralement versé à une caisse de secours. Voici les termes par lesquels la revue littéraire, artistique et théâtrale Le Domaine, annonçait la réédition de La grande panne:

Vous recevrez prochainement une feuille de souscription à la Grande Panne, du grand et malheureux écrivain Théo Varlet. (…) Le geste que vous ferez pour venir en aide à Théo Varlet sera donc immédiatement récompensé. Le Comité du Domaine de l’Amitié par le livre compte sur vous pour souscrire d’abord, mais aussi, et surtout pour faire circuler cette feuille autour de vous, parmi les personnes susceptibles de compatir à la misère d’écrivains et d’apprécier la présence dans leur bibliothèque d’un ouvrage agréable et présenté à un prix exceptionnellement très modeste, dans un souci d’art typographique…”. (25)

Les bulletins Ad Astra vont ainsi se succéder jusqu’au décès de Théo Varlet. Un total de dix numéro aurait été distribués lorsque celui-ci est survenu le 6 octobre 1938.

4ème partie…

22- “Pour Théo Varlet. «AD ASTRA»”. Paris: Comœdia. Jean de Rovera directeur. 29e année, Nº 8114. 28 avril 1935:3.
23- “Pour Théo Varlet”. Paris: Comœdia. Jean de Rovera directeur. 29e année, Nº 8204. 27 juillet 1935:3.
24- Camille Belliard 1899-1987): Instituteur pacifiste et poète de la Manche, fondateur de l’Amitié par le livre en 1930 (source). Ce philosophe à la plume ésotérique et aux allures de mage est aussi un grand homme d’action et un ardent défenseur d’une laïcité dont il disait avoir trouvé les fondements dans la Bible elle-même (source). Fondateur aussi des revues Les Primaires et La pensée libre, Camille Belliard vivait comme il écrivait : accueillant, généreux, amoureux de la connaissance (source). Il es l’auteur entre autres volumes de Le bois de la croix, La Bible au feu de l’intelligence et Caïn, fils de Dieux.
25- “L’Amitié par le Livre”. Paris: Le Domaine. Gaston Icart directeur-fondateur. Tome XIV. 1936: XI.

 

Association des Amis de Théo Varlet. 2ème partie

1ère partie…

Souscriptions et collecte de fonds.
Une première liste de souscriptions apparait publiée au journal Comœdia du 15 décembre 1934. Cent vingt-six noms y figurent, parmi eux les promoteurs des Amis de Théo Varlet, des maisons d’édition (Albin-Michel) et des revues (Le Littoral Magazine, Poésie). Les modestes contributions apportées par des individus anonymes ou totalement inconnus joignent celles plus importantes de personnages tel qu’Archer-M. Huntington (500 francs) voire considérables, comme les 1,500 francs dont fait don La Maison de la poésie. En tout, 14,239 francs viendront soulager l’état de détresse dans lequel se trouve soumis Théo Varlet.

Les mots de remerciement de celui-ci ne se font pas attendre:

«Les malades ne reconduisent point», dit l’imaginaire de Molière, mais un vrai malade, tel que le poète Théo Varlet, ne se croit pas dispensé par son douloureux état de santé d’envoyer son vif remerciement et ses meilleurs vœux de nouvelle année à tous ses amis connus et inconnus. ”(9)

Une deuxième liste est divulguée par le même périodique le 16 mars 1935. Elle est précédée de ces quelques mots cherchant à encourager les adhésions :

“La deuxième liste de souscription pour le poète Théo Varlet”. Paris: Comœdia. Jean de Rovera directeur. 29e année, Nº 8071. 16 mars 1935: 4.En insérant aujourd’hui la seconde liste, nous adressons le plus pressant appel à tous ceux: écrivains, artistes, lecteurs et amis de la poésie, qui n’ont pas encore envoyé leur souscription … ”(10)

Suit la relation de non moins d’une cinquantaine de donateurs parmi lesquels le nom de Rudyard Kipling, dont Varlet a traduit quelques ouvrages, ne serait pas passé inaperçu. J.-H. Rosny Ainé, Saint-Pol Roux, Albert Mockel et Valéry Larbaud en font aussi partie.

Le mouvement va de cette façon prendre de l’ampleur progressivement. Tel que Félix Lagalaure le précise, “la propagande a revêtu des formes diverses: fêtes, banquets, expositions, tombolas, éditions de livres, soirées récréatives…”(11). Ainsi, lors du XIIème Salon des Poètes de Nice, célébré sous le patronage de la Société des Poètes Français, sa fondatrice Mlle Théo Martin “présenta Théo Varlet (…) en des phrases éloquentes (…). Peintures et livres furent tirés au sort, et, dans les plateaux tendus pour Théo Varlet, tombèrent les généreuses offrandes”(12). Une jolie somme de 750 francs sera ramassée et “envoyée au poète, qui, en sa retraite douloureuse de Cassis, saura que les créateurs de beauté ne sont jamais des oubliés!”(13)

D’autres activités de collecte de fonds vont avoir lieu de la même façon durant les mois à venir. C’est le cas de la première édition des “Dîners de la dîme fraternelle, fondé par Octave Charpentier”(14), ou de la soirée littéraire et de solidarité confraternelle organisée par Louise-Constance Meunier, chez René Debresse, le 14 mars 1935(15).

Théo Varlet est aussi désigné l’un des bénéficiaires de la Fondation Franklin Grout en juillet 1935 (16). Il va se voir également attribué le prix littéraire Petit-Bourg en décembre de la même année (17). Ces distinctions, toutes les deux accordées par la Société des Gens de Lettres, constituent, d’une certaine façon, un soutient pécuniaire déguisé. Il est aisé de deviner, derrière tels gestes, la bienveillance de quelques-uns de ses membres dont certains devaient sans doute se compter parmi ses sympathisants.

Expansion, internationalisation, et pérennité.
Après avoir pris de l’expansion en France, et avoir ressui à capter l’appui de quelques personnalités étrangères dans le but de montrer les mérites de l’ouvre de Théo Varlet, l’Association va se développer à l‘internationale. C’est de cette façon que, vers la fin 1937-début 1938, Les Amis de Théo Varlet désigne “le comité de la «section belge» et (appelle) Georges Marlow à la présidence”(18). De l’avis de Marcel Angenot, “ce groupe confraternel, dans lequel on est heureux de voir figurer des noms de jeunes gens qui ne devaient pas être nés à l’époque où Varlet habita la Belgique, justifie l’appel que le comité français fait aux amis présents, passés et futures du savant poète… ”.(19)

Signature de Fabrizio Colamussi. Lettre à Jean Royère. Lecce, 8-IV-1932.

Dans une stratégie d’internationalisation similaire, “alla fine degli anni trenta” Fabrizio Colamussi(20), poète et homme de lettres italien, “era stato nominato Vice Presidente del Comitato internazionale per Théo Varlet, che aveva sede a Parigi, e con il quale, peraltro, ha inttratenuto una rica corrispondenza epistolare ». (21)

Il est de même en Angleterre, pays où Malcolm Shaw McLaren, pour qui l’œuvre de Théo Varlet est presque devenue une religion et sa personne l’objet de sa plus profonde admiration, va prendre en charge une campagne de diffusion durant laquelle il ne va pas se permettre que peu de répit. Conférences, soirées poétiques, cours, articles dans la presse, traductions de quelques poèmes… il emploiera tous les moyens à sa disposition afin de faire rayonner la figure de celui dont il se considère le disciple.

3ème partie…

9- “Gentillesse de poète”. Paris: Comœdia. Jean de Rovera directeur. 29e année, Nº 8007. 11 janvier 1935:3.
10- “La deuxième liste de souscription pour le poète Théo Varlet”. Paris: Comœdia. Jean de Rovera directeur. 29e année, Nº 8071. 16 mars 1935: 4.
11- Lagalaure, Félix. Théo Varlet (1978-1938). Sa vie – Son œuvre. Paris: L’Amitié par le livre, 1939: 24.
12- “Le Salon des Poètes de Nice envoie 750 francs à la souscription Théo Varlet”. Paris: Comœdia. Jean de Rovera directeur. 29e année, Nº 8024. 7 fevrier 1935: 3.
13- Ibid.
14- “À la table des Muses”. Paris: Comœdia. Jean de Rovera directeur. 30e année, Nº 8398. 6 février 1936: 3.
15- “Petit courrier littéraire”. Paris: Comœdia. Jean de Rovera directeur. 30e année, Nº 8431. 10 mars 1936: 3.
16- “A la Société des Gens de Lettres”. Paris: Le Journal. Nº 15599, 3 juillet 1935:7
17- “Les prix la Société des gens de lettres”. Paris: Le Journal. Nº 15774, 25 décembre 1935:7
18- Angenot, Marcel. “Une visite à Théo Varlet”. Paris: Mercure de France. Georges Duhamel directeur. Nº 951, 49e année, T. CCLXXXI. 1er février 1938: 657, 658.
19- Ibid,
20- Fabrizio Colamussi: Dramaturge et poète italien né à Piazza Armerina, Enna, en 1889, et mort à Lecce en 1955. Profondément attiré par la culture européenne, tout particulièrement par la littérature française de l’époque, il entreprend la transposition en langue italienne d’un certain nombre de compositions en vers et en prose de plusieurs de ses confrères français contemporains dont Théo Varlet, avec qui il partage le même esprit pacifiste et de confraternité. Ces traductions vont être principalement publiées dans la revue napolitaine Fantasma. Il est l’auteur de quelques pièces dramatiques parmi lesquelles on distingue Lo spirito della pietà, Elisabetta d’Austria, Il faro della latinitá et La Fontana di Arethusa.
21- Proto, Mario. “Fabrizio Colamussi. Un intellecttuale européo vissuto al sud”. Fabrizio Colamussi letterato e poeta salentino. Atti del seminario di Studi. Lecce 23 ottobre 1999. Lecce: Edisioni Milella, 2001: 127.

Association des Amis de Théo Varlet. 1ère partie

Un poète dans la misère
En septembre-octobre 1934, un appel est lancé à la communauté littéraire et artistique dans le but de recueillir des fonds destinés à venir en aide d’un Théo Varlet meurtri par la maladie. Le poète n’est plus en mesure de veiller à la bonne marche de ses affaires et, de ce fait même, de continuer à gagner sa vie grâce à sa plume tel qu’il l’a toujours fait. “Quelques amis témoins de son malheur”(1) vont se mobiliser de façon à ce que ce S.O.S. soit entendu aux quatre coins de l’Hexagone, dans les contrées francophones de l’Europe, et ailleurs dans le monde.

L'Appel des Amis de Thèo Varlet. La proue. Revue des poètes libres et recréateurs . Marcel Chabot directeur. Paris: Albert Messein Editeur. 6e année - Cahier 34. Juillet-Décembre 1934. Page 5.

Parmi d’autres initiatives, on fait imprimer une circulaire destinée à être envoyée par la poste notamment à la presse française et francophone. Elle est signée de Les Comités des Amis de Théo Varlet dont “un comité d’honneur qui prouve par sa composition quelle est la grandeur et le rayonnement légitime de Théo Varlet”(2). En effet, des personnalités littéraires telles que Paul Valéry et Henri de Reigner, de l’Académie Française, Maurice Maeterlinck, de l’Académie Royale de Belgique, ou J.-H. Rosny Aîné et Pol Neveux, de l’Académie Goncourt, en font partie. D’autres occupent, ou ont occupé par le passé, une place centrale dans le réseau restreint d’amitiés littéraires que Varlet a tant bien que mal réussi à entretenir; c’est le cas par exemple de Georges Duhamel, Fernand Mazade ou Armand Godoy.

Un Comité Actif présidé par Jean Royère compte aussi dans ses rangs Jules Mouquet et Malcolm MacLaren. Ils sont accompagnés de toute une cohorte d’écrivains, des compagnons de la première heure pour certains d’entre eux, dont l’intention est celle d’exercer une véritable activité d’apostolat. Des noms tels que Marcel Batilliat, Léon Bocquet, Jean Cassou, Daniel Rops, Armand Dehorne, André Lebey, Marcel Millet, Jules Supervielle, Jean Tenant ou Valentin Bresle donnent une bonne idée de l’éclectisme de ce groupement.

Faire circuler la circulaire
D’après Félix Lagalaure, le contenu de la circulaire “fut reproduit par plus de 125 publications de septembre 34 à février 35”(3). Ce fut le cas de La Revue Belge ainsi que de L’Annonciateur de l’Esthétique nouvelle qui, sous la direction de Valentin Bresle, ne voulut pas “faire exception à ce mouvement de générosité confraternelle”(4). Le corps de texte de ladite circulaire le voici:

Autour des membres d’un Comité d’Honneur et d’un Comité Actif, dont suivent les noms, les AMIS DE THÉO VARLET se groupent actuellement, pour apporter à notre excellent confrère l’aide aussi efficace que possible, réclamée par sa très angoissante situation. Ils espèrent et sont presque certains que vous voudrez bien vous joindre à eux.

Les amis de Theo Varlet. Page 1Vous connaissez le nom et les œuvres de Théo Varlet: six recueils de vers, dont la récente anthologie du «Florilège de Poésie Cosmique»; une quinzaine de volumes de romans et contes; trente-cinq volumes de traductions; de nombreux articles, etc.

Installé depuis longtemps à Cassis (B.-du-Rh.), où il vit de sa plume, en mauvaise santé depuis de longs mois, et empêché d’aller à Paris prendre soin de ses intérêts, Théo Varlet voit baisser de jour en jour le rendement de ses travaux littéraires. Ce fâcheux état de choses n’a guère de chance de s’améliorer d’ici peu. Il nous est difficile de vous mettre brièvement au courant des ennuis de notre confrère; mais ses Amis vous prient de croire que sa situation émouvante, après une série de pénibles accidents, doit vous inspirer la plus vive sympathie.

Désireux de procurer à notre excellent confrère Théo Varlet le repos et les soins qui lui seront indispensables pendant plusieurs mois, et peut-être même deux ou trois ans, et de lui faciliter ainsi le retour à une vie active, nous ouvrons en sa faveur dès ce jour, une Souscription à laquelle nous espérons que vous voudrez bien prendre part. Il va de soi que Théo Varlet, s’il peut publier de nouvelles œuvres, grâce à cette aide, ne manquera pas d’en réserver la primeur à ses amis, dans des conditions à déterminer.

Nous vous serions donc particulièrement reconnaissants de bien vouloir, dès maintenant, adresser:

– Votre adhésion, à M. Sirius Ravel, Secrétaire Général, avenue Colbert, à Toulon (Var).

– Votre souscription, à M. François Dellevaux, Trésorier des «Amis de Théo Varlet», villa Beata, Le Cannet (Alpes-Mar.). (Chèques postaux: Nº 37.969, Marseille)

Il nous serait agréable de recevoir avec la vôtre, les souscriptions de quelques-uns de vos Amis, inconnus de nous, et désireux de témoigner par votre intermédiaire leur sympathie à Théo Varlet. Les souscriptions seront publiées, à bref délai, dans divers revues et différents journaux de Paris, de province, et de l’étranger. Toutes les sommes recueillies seront intégralement versées à Théo Varlet.

Elle se termine par ce nota:

Louise-Constance Meunier en compagnie de Luce-Maurice Charloche. "Dialogues avec le vent". Lille-Paris: Mercure universel, 1933. Detail de la photo frontispice.Pour des raison d’urgence et d’opportunité, qui ne sont nullement de la misogynie, les organisateurs de la Souscription ont cru devoir former des Comités où n’a été appelée aucune femme. Il sera tout autrement dans la Société définitive des «Amis de Théo Varlet» qui doit remplacer, à bref délais, la Société actuelle, limitée à la Souscription en cours”.(5)

En effet, peu de temps après, Louise-Constance Meunier(6), poétesse dont malheureusement nous ne conservons que peu de mémoire, devient Secrétaire adjointe pour l’étranger. C’est ce qu’on peut lire sur l’un des exemplaires de ladite brochure où elle met en exergue les noms des nouveaux membre d’excellence captés à l’étranger: “Bernard Shaw, H. G. Wells, Morley Roberts, etc., in England, and Huntington for America, have all sent their subscription and joined the Society spontaneously”(7). Ces quelques lignes écrites à la main et à l’encre noire sont adressées à Mme Suzanne d’Olivéra Jackowska(8), poète, traductrice et cantatrice de renom, et membres des Amis d’Edgar Poe. Il serait intéressant d’enquêter plus en profondeur sur le rôle joué par les femmes qui, d’une façon ou d’une autre, ont collaboré au soutien du mouvement d’aide à Théo Varlet.

2ème partie…

1 – Lagalaure, Félix. Théo Varlet (1978-1938). Sa vie – Son œuvre. Paris: L’Amitié par le livre, 1939: 23.
2 – L’Annonciateur. “S.O.S.”. Paris: L’Annonciateur de l’Esthétique Nouvelle. Valentin Bresle directeur. Nº 5, première année – Décembre 1934:1.
3 – Lagalaure, Félix. Théo Varlet (1978-1938). Sa vie – Son œuvre. Paris: L’Amitié par le livre, 1939: 24.
4- L’Annonciateur. “S.O.S.”. Paris: L’Annonciateur de l’Esthétique Nouvelle. Valentin Bresle directeur. Nº 5, première année – Décembre 1934:1.
5- Les Amis de Théo Varlet. Circulaire de 4 pages destinée à la demande de souscriptions en faveur de Théo Varlet. Date probable: septembre-octobre 1934.
6- Louise-Constance Meunier: Femme de lettre et animatrice littéraire. Elle est l’auteur des deux recueils de poèmes intitulés Jeux d’eau et Chimères, et d’un volume de proses poétiques qui a par titre Instantanés psychiques et croquis d’âmes. Elle a aussi collaboré au Mercure Universel de Valentin Bresle qui l’a un jour surnommé «Le petit Don Quichotte aux yeux clairs».
7- Les Amis de Théo Varlet. Circulaire de 4 pages destinée à la demande de souscriptions en faveur de Théo Varlet. Date probable: septembre-octobre 1934.
8- Suzanne d’Olivéra Jackowska: Cantatrice franco-polonaise de renom et «poétesse aux vers et au rythme mélodieux». Elle fût la Présidente-fondatrice de la «Société des Amis d’Edgar Poe», écrivain auquel elle vouera un culte sans concession. Elle entreprit la réhabilitation d’Edgar Poe par la traduction en langue française de certaines de ses œuvres poétiques ainsi que par des publications et des conférences dictées à la Sorbonne et aux universités américains de Columbia et de Fordham.

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